Accueil des voyageurs
Quelques chiffres
Du côté français, la ligne Saint-Gervais - Vallorcine transporte environ 700 000 personnes par an. Le nombre de voyageurs quotidien varie énormément, de 500 hors saison (principalement des locaux) à 10 000 en haute saison d’été, en passant par 2 500 en haute saison d’hiver.1
Du côté suisse, le Martigny-Châtelard transporte environ 340 000 personnes par an.2
Informations aux voyageurs
Dans la plupart des gares, des écrans modernes indiquent les horaires des prochains trains. Longtemps, seules les gares TMR et les gares françaises principales en ont été équipées. Les écrans ont été généralisés en France en 2018-2019.
Abris, salles d’attente
La plupart des gares ne disposent pas d’un guichet. En France, de petits chalets sont installés dans les petites gares. Chamonix-Aiguille du Midi dispose d’un abri de type urbain, en verre. Les bâtiments voyageurs des gares de Montroc, Argentière et Vallorcine disposent de salles d’attente qui ont été rénovées en 2014-2015.
Numérotation des trains, sens de circulation
Les numéros des trains sont utilisés aussi bien en interne que sur les horaires distribués aux voyageurs. Selon le sens de circulation du train, ce numéro peut être pair ou impair :
- si le numéro est impair, le train va dans le send Le Fayet - Martigny. On parle de sens impair. Par exemple, en 2006 le 18923 SNCF est un Saint-Gervais-le Châtelard ;
- si le numéro est pair, le train va dans le sens Martigny - Fayet. On parle de sens pair. Par exemple, en 2012 le 26228 TMR est un Martigny - Le Châtelard.
Les sens pair et impair sont les mêmes en France et en Suisse, mais les numéros de trains sont différents à la SNCF et à TMR. Cependant, les deux derniers chiffres des numéros de trains en correspondance au Châtelard sont en général identiques.
Billetterie
Vente des titres de transport
Des guichets sont installés dans les gares ouvertes aux voyageurs : Saint-Gervais, Chamonix, Argentière, Vallorcine, Le Châtelard-Frontière, Finhaut, Martigny. Des distributeurs automatiques TER sont installés à Saint-Gervais et Chamonix.
De la fin des années 1980 au début des années 2000, des distributeurs étaient installés sur les quais de tous les arrêts en France. Ces machines ne délivraient des tickets que sur la section Saint-Gervais - Vallorcine. Il s’agissait d’appareils ADAMS de Schlumberger, dérivés d’un modèle de parcmètre. Le paiement s’effectuait par pièces uniquement et ils ne rendaient pas la monnaie. Les voyageurs qui n’avaient pas de monnaie étaient invités à monter à bord du train sans ticket, et à se présenter au contrôleur.
Côté français actuellement, l’achat des billets au départ des gares non gardées, ou en dehors des heures d’ouverture, se fait exclusivement auprès du contrôleur. Côté suisse, toutes les gares sont équipées de distributeurs automatiques de billets de la société TMR.
Il faut noter que la ligne française fait l’objet d’une tarification spéciale. Le prix du kilomètre étant fixe à la SNCF, le nombre de kilomètres facturés est supérieur au nombre kilomètres parcourus : le kilométrage réel est multiplié par 3, puis une réduction de 50% est accordée à tous les voyageurs. Le tarif « national » est donc multiplié par 1,5, sans possibilité de réduction (carte 12/25, Vermeil, etc.).
Passeport pour les cimes
En 1986, un abonnement hebdomadaire appelé « Passeport pour les cimes » est lancé par la SNCF : il permettait une libre circulation sur toute la partie française de la ligne, et donnait droit à des réductions sur diverses attractions de la région. Il a été supprimé dans les années 2000, notamment en raison de la nouvelle politique tarifaire (voir paragraphe suivant).
Les modalités du Passeport pour les cimes ont évolué au cours du temps. Notamment, la zone de validité a certaines années inclus la section à voie normale entre Saint-Gervais-les-Bains-le-Fayet et Sallanches-Combloux-Megève. De l’autre côté de la ligne, le Passeport SNCF a parfois été valide jusqu’à Vallorcine, mais d’autres fois jusqu’à Châtelard-Giétroz (aujourd’hui appelée Châtelard-VS). Certaines années a aussi existé un Passeport pour les cimes MC, valable sur la ligne suisse. En 1996, une formule un peu différente proposait quatre trajets au choix à effectuer sur une période de 14 jours, plutôt qu’un accès au train illimité.
Gratuité entre Servoz et Vallorcine
Un changement majeur de tarification est intervenu côté français dans la première moitié des années 2000 : d’abord en période d’hiver, puis également en période d’été, l’accès au train a été rendu gratuit entre Servoz et Vallorcine pour les résidents et les touristes. Ce dispositif, dit de « libre circulation », limite donc le nombre de billets achetés. Le coût du transport est financé par les communes, ce qui assure des rentrées d’argent fixes pour l’exploitant.
Arrêts facultatifs
Certains arrêts étant peu fréquentés, les trains ne s’y arrêtent que sur demande. Il s’agit de Vaudagne, Viaduc Sainte-Marie, Taconnaz, les Moussoux, la Joux, le Châtelard-VS (Valais), le Trétien, la Médettaz, les Fumeaux et la Bâtiaz. En France, les voyageurs à quai font signe au conducteur pour lui demander de s’arrêter. En Suisse, un bouton permet d’allumer un feu à destination du conducteur. Les voyageurs qui veulent descendre à ces arrêts disposent d’un bouton de demande d’arrêt dans les rames Z 800, Z 850 et Z 870. En revanche, les rames de la génération Z 600 n’en étaient pas équipées : les passagers devaient donc aller faire leur demande auprès du conducteur lui-même, avant le départ.
L’arrêt facultatif Vaudagne, situé en aval des Houches, a été supprimé en 1991. Suite à la mobilisation des associations d’usagers, il a rouvert à l’été 2008. En revanche, l’arrêt facultatif de la Bâtiaz, situé entre les Fumeaux et Martigny, a été supprimé cette même année 2008, le 2 juin.
Trains animés
Entre la fin des années 1980 et le début des années 1990, des animations étaient proposées dans certains trains. En général, il s’agissait de commentaires touristiques effectués en direct. Parfois, des groupes de musique folklorique étaient présents à bord. De façon plus originale, un plateau de reblochon à déguster circulait sur le « Mont-Blanc-Léman ». Ce « Mont-Blanc-Léman » dépassait les limites de la ligne métrique, car commencée à Chamonix, l’animation se poursuivait après Saint-Gervais sur la correspondance à voie normale jusqu’à Genève-Eaux-Vives.
▸ Références bibliographiques
- 1 La Région Auvergne-Rhône-Alpes au secours de la ligne Saint-Gervais - Vallorcine, communiqué de presse de la Région Auvergne-Rhône-Alpes du 10 juillet 2018.
- 2 336 817 selon le rapport de gestion 2018 des TMR, 344 000 selon le rapport des gestion 2019, et 259 545 selon le rapport de gestion 2020. Nous avons choisi de ne pas prendre en compte les chiffres de 2020 en raison du contexte très particulier de l’épidémie de coronavirus.