Un train au pied du Mont-Blanc
Histoire et technique du Mont-Blanc Express

Dessertes

Les premières années

À l’ouverture de la ligne, trois allers et retours quotidiens Le Fayet-Chamonix étaient assurés. En 1901, elle ne fut ouverte que de juillet à la mi-décembre. Mais rapidement, le service s’étoffa, et surtout, la ligne fut ouverte toute l’année à partir de 1905-1906. Cependant, les dessertes étaient beaucoup plus fréquentes en été qu’en hiver.

À partir de l’ouverture de la ligne jusqu’à Vallorcine, la ligne française était ainsi desservie :

Côté suisse, on comptait généralement 6 Martigny-Vallorcine, plus un Martigny-Salvan et un Finhaut-Vallorcine, en toutes saisons.

L’exploitation fut bien sûr affectée par la première guerre mondiale, mais un service équivalent reprit progressivement après le conflit. Les dessertes restèrent globalement les mêmes jusqu’en 1939.

Une nouveauté notable fut cependant introduite dans les années 1930 : l’exploitation hivernale par tout temps, rendue possible grâce à la construction de paravalanches. L’horaire d’hiver du Martigny-Châtelard fut introduit officiellement en 1935. En France, les trains restaient cependant limités à Montroc-le-Planet. Aux hivers 1935-1936 et 1936-1937, le MC assura des trains Vallorcine-Montroc de façon à réaliser une continuité de la desserte, avant de passer la main au PLM dès 1937-1938.

Après guerre

En France, on l’a vu plus haut, toutes les circulations avant guerre étaient limitées en gare de Chamonix. On avait d’une part des Le Fayet-Chamonix, et d’autre part des Chamonix-Vallorcine, mais pas de train direct. Cette situation prit fin dans les années 1950 : les trains commencèrent à assurer des services complets Le Fayet-Vallorcine. Au milieu des années 1950, les dessertes étaient les suivantes :

En Suisse, la trame comportait toujours peu ou prou six allers-et-retours Martigny-Vallorcine.

Avec le matériel de 1957-1958

La modernisation de la ligne et l’introduction des Z 600 et des BDeh 4/4 no 4 à 6 permit de notables réduction de temps de parcours : 27 minutes sur le trajet Le Fayet-Vallorcine, environ 1 heure sur Martigny-Vallorcine. En 1958, les dessertes côté français étaient les suivantes :

Côté Suisse, on comptait 10 Martigny-Vallorcine en 1965. Quatre d’entre eux comportaient une voiture directe qui était acheminée par un train français jusqu’à Chamonix.

Cette desserte connut quelques fluctuations, mais demeura globalement stable. Seuls points notables, les trains limités à Chamonix devinrent de plus en plus rares, et les différences s’estompèrent entre le service d’été et le service d’hiver. En 1988, les dessertes étaient les suivantes :

À l’arrivée des Z 800 en 1997, les dessertes restèrent pratiquement identiques, même si les temps de parcours furent légèrement raccourcis.

Le renouveau des Z 850

L’achat rames Z 850, ainsi que la gratuité du transport pour les résidents et les touristes entre Servoz et Vallorcine, traduisent une volonté de la Région Rhône-Alpes et des communes de développer le transport ferroviaire dans la vallée de Chamonix, de façon notamment à réduire les nuisances liées à la circulation routière.

Les Z 850 ont donc participé, dès leur mise en service à l’été 2006, à une desserte renforcée de la partie de la ligne comprise entre Chamonix et Vallorcine. À l’été 2006, le niveau de desserte était comme suit :

Les cadences élevées entre Chamonix et Vallorcine permettent de répondre à une demande renforcée sur les sections les plus touristiques. En effet, suite à l’instauration de la libre circulation, la fréquentation a augmenté de 25 % en 1 an.

2008 : le cadencement à l’heure

À partir de l’horaire d’hiver 2007-2008, des horaires dits cadencés sont mis en place. Les trains ne passent plus à des horaires arbitraires, mais à intervalles fixes. En pratique, il y a en général un train par heure, et qui passe chaque heure à la même minute (cela n’interdit pas quelques trains supplémentaires, « intercalés » entre les trains du service cadencé, ni quelques « trous »). Par exemple, pendant les mois de juillet-août 2008, un résident de Chamonix disposera des horaires suivants pour se rendre vers Argentière : 7:17, 8:17, 9:17, 9:43 (train intercalé), 10:17, 11:17, ..., jusqu’à 20:17.

Ceci rend les horaires beaucoup plus lisibles, et beaucoup plus faciles à mémoriser. Cela contribue à renforcer l’attractivité de l’offre ferroviaire.

À l’été 2008, l’offre en termes d’arrêts a été étoffée côté français :

2017 : desserte partielle à la demi-heure

À partir de l’été 2017, une desserte à la demi-heure est instaurée les après-midi d’été entre Les Bossons et Vallorcine. Elle est rendue possible par le nouveau système de signalisation. À partir de l’été 2019, cette desserte à la demi-heure est étendue à la section Les Houches - Vallorcine.

Références bibliographiques

Dernière mise à jour : 16 juin 2022. © Christophe Jacquet, 2000-2023. Mentions légales et droit d'auteur. Contact. Plan du site.
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